Abstract

Abstract:

In recent decades, francophones in Québec have gone through a process of sociopolitical ascension while anglophones have gone through a process of minoritization. These processes were intertwined with the policies, legislation, and school experiences of young people attending English-language schools. This study enables us to examine the relationship between linguistic groups of young people attending a school board in the eastern part of Québec which includes two regions : Gaspésie-Îlede-la-Madeleine and Côte-Nord. We analyzed the identification of these young people and their relation to linguistic groups using a qualitative interpretive methodology, and a constructivist approach to linguistic boundaries. The results revealed discourses and a feeling of minoritization, fuelled by a sense of geographical and linguistic isolation, which characterized the region. Participants lamented a lack of recognition of their status as a linguistic minority by the francophone majority in Quebec. These young people identify more with Canada, the Maritimes, and the fisheries, than as Quebecers. They mostly identify as anglophones or “almost bilinguals.” They report experiencing a form of linguistic insecurity towards their competence in French, even if a number has French as their first language.

Résumé:

Dans les dernières décennies, au Québec, les francophones ont vécu un processus de majorisation et les anglophones, un processus de minorisation. Ces processus se sont superposés aux politiques d’aménagement linguistique adoptées ainsi qu’aux vécus scolaires des jeunes fréquentant des écoles de langue anglaise. Cette recherche permet de creuser les rapports aux groupes linguistiques de jeunes fréquentant une commission scolaire à l’est du Québec couvrant deux régions : la Gaspésie-Île-de-la-Madelaine et la Côte-Nord. C’est à partir d’une méthodologie qualitative interprétative et d’une approche constructiviste des frontières que nous analysons les identifications et les rapports de ces jeunes aux communautés linguistiques. Leurs discours expriment un sentiment de minorisation, qui semble nourri par le double sentiment d’isolement linguistique et géographique qui caractérise la région. Les participants et participantes à l’étude déplorent un manque de reconnaissance de leur statut de minorité linguistique par le groupe majoritaire francophone au Québec. Ils s’identifient davantage au Canada, aux provinces maritimes et à la pêche qu’à une identification québécoise. Les jeunes se définissent principalement comme anglophones ou « presque bilingues ». Ils ressentent un sentiment d’anxiété langagière vis-à-vis de leurs compétences en français, même si certains d’entre eux ont le français comme langue première.

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